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Jeudi 10 Novembre 2016
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INTERVIEW
En marge du Colloque International "le Gras: 25 ans après, les patients à l’épreuve des soins"

- Vos recherches tiennent-elles compte de la médecine traditionnelle qui est très répandue partout sur le continent africain ?
Dans le cadre de ce colloque, je m’intéresse plus précisément aux itinéraires thérapeutiques adoptés par les parents qui ont à charge un enfant en situation de handicap et c’est pour mettre en exergue la logique qui sous-tend leur comportement vis-à-vis des soins. D’après les résultats provisoires que j’ai pu obtenir, la prise en charge de l’enfant met en jeu une pluralité de recours thérapeutiques, qui oscillent entre les soins magico-religieux, c’est à dire ceux pratiqués par les guérisseurs, les marabouts, etc. d’un côté, et les soins biomédicaux, c'est-à-dire la psychiatrie infantile, de l’autre.
Les stratégies des parents sont sous-tendues par des logiques multiples. J’ai pu en déterminer trois qui restent à mon sens essentielles et qui influencent le comportement adopté par ces parents-là pour l’accès aux soins : Une logique de type pragmatique, une autre de type symbolique et, enfin et surtout, une logique de complémentarité parce que, aujourd’hui, ces parents, qui ont recours à ces différentes pratiques thérapeutiques ne mettent pas en avant la cohérence ou la rationalité scientifique mais essayent de mettre toutes les chances de leur côté en recherchant la guérison et le bien-être le plus tôt possible.
- Quelle est l’attitude des autorités et de la société en général face à la médecine traditionnelle ?
En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, le statut des médecines traditionnelles est ambigu. Certes, la médecine traditionnelle est tolérée, mais elle n’a pas de reconnaissance légitime dans les textes. Néanmoins et de plus en plus, les autorités politiques essayent quand même de proposer des solutions institutionnelles en essayant par exemple de l’intégrer dans les actions du ministère de la santé. Nous avons une équipe et un programme qui se penchent sur ce phénomène, mais la préoccupation principale consiste à recenser tous les praticiens traditionnels pour les encadrer, pour les organiser et pour leur offrir un meilleure cadre de prise en charge.
- Votre avis en tant que scientifique ?
Moi en tant qu'anthropologue et sociologue je ne suis pas tellement d’accord avec cette manière de faire, parce que cela peut dénaturer le contexte socioculturel qui entoure cette pratique. Quelque part on tend à la moderniser, mais on oublie que la médecine traditionnelle ne concerne pas uniquement les soins avec les plantes ou autres, mais elle comporte aussi des rituels, parfois des sacrifices qu’on ne peut pas transposer dans le milieu médical conventionnel. Du coup, dans cette tentative de faire collaborer la pratique traditionnelle avec la médecine conventionnelle, je peux dire qu’ il y a encore beaucoup à faire avant d’arriver à des résultats probants.

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